Pourquoi « Faire tiers-lieux » ?
Cet événement est né de l’envie de partagée par l’ensemble de l’écosystème tiers-lieux de se retrouver – après plus de deux ans de crise sanitaire – pour pouvoir travailler, débattre, créer et rêver ensemble.
Acteurs du mouvement tiers-lieux, partenaires publics et privés, collectivités territoriales, pionniers des lieux partagés et nouveaux collectifs qui se lancent, nous nous sommes toutes et tous retrouvé.e.s à Metz au sein du tiers-lieu emblématique BLIIIDA puis au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à Paris pour une journée de conclusion.
Pendant trois jours, nous avons pu faire le bilan de ce que nous avons construit ensemble ces dernières années et écrire la suite de notre histoire commune.
Depuis 2018, que de chemin parcouru : 300 Fabriques de territoire et 100 Manufactures de proximité labellisées et accompagnées, 130 millions d’euros investis par l’État pour soutenir la dynamique du mouvement et financer par exemple le développement de la formation dans les tiers-lieux, le déploiement de 3 000 services civiques ou encore le renforcement des réseaux régionaux de tiers-lieux. L’écosystème des tiers-lieux aujourd’hui, c’est près de 3 500 lieux mais aussi un mouvement engagé qui cherche à prendre toute sa place au cœur des enjeux de transformation de notre société.
L’enjeu climatique au cœur de cette première édition :
Cette première grande rencontre nationale des tiers-lieux s’est ouverte dans un contexte particulier. Nous avons toutes et tous vécu un été 2022 éprouvant où nous avons ressenti l’urgence et la violence du réchauffement climatique. La crise énergétique que nous connaissons depuis cet automne ne fait que renforcer la nécessité d’accélérer notre transition écologique avec ambition. Les tiers-lieux ont un rôle central à jouer pour faire advenir cette transition et faire émerger notre monde de demain. C’est pour cela que nous avons souhaité inviter – dès le premier jour – Yamina Saheb, co-autrice du rapport du GIEC. Son intervention a notamment permis de rappeler l’importance de politiques structurelles de sobriété, garantissant le bien-être pour tous dans les limites des ressources de la planète. Dans ce cadre-là, les tiers-lieux apparaissent comme de véritables infrastructures de sobriété dans lesquelles il est urgent d’investir. Mettre l’urgence climatique au cœur du débat a ainsi permis d’expliciter le rôle et l’action concrète des tiers- lieux dans les transitions sociales, économiques et environnementales.