Interview

Boutiques des sciences : un nouveau dispositif de médiation pour les universités

Proposer des solutions innovantes et adaptées en combinant les savoirs de chacun

28 février 2025

Les Science shops sont nés aux Pays-Bas dans les années 1970. Leur objectif premier était de donner accès à la science et la technologie à tout un chacun. En France, les Science shops ont pris le nom de Boutique des sciences. Selon la charte du Réseau francophone du Réseau international des Boutiques des sciences, elles sont « un dispositif territorial de médiation qui connecte les acteurs de la société civile avec les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur (…) qui recueille les attentes et les besoins exprimés par des collectifs de citoyens ». Elles ont pour mission de traiter de demandes d’intérêt général émanant de la société civile par la mise en œuvre de recherches participatives – en coproduction avec les principaux intéressés – dont les résultats sont mis à disposition sous licence libre.

Interviewés

Hélène Chauveau, Morgane Montagnat, Florence Belaën et Julia Bonaccorsi pour la Boutique des sciences de l’université Lumière Lyon 2

Thomas Cazin et Caroline Douce pour la Boutique des sciences de l’université de Lille

Ces éléments constitutifs des Boutiques rappellent ceux des tiers-lieux qui, selon le GIP France Tiers-Lieux, « ont en commun de mutualiser des espaces et des compétences, hybrider des activités et réunir un collectif citoyen engagé, favorisant la coopération pour répondre aux enjeux de leur territoire » d’après le site France Tiers-Lieux : https://francetierslieux.fr/quest-ce-quun-tiers-lieu/ .

Comme nous allons le voir dans les entretiens présentés ci-après, les deux Boutiques des sciences mutualisent des compétences, réunissent un collectif citoyen et répondent aux enjeux de leur territoire. Cependant, elles ne se considèrent pas totalement comme des tiers-lieux : pour elles, elles n’ont pas de lieu dédié, d’activités variées, ni de lien avec les entreprises d’après le site France Tiers-Lieux : https://francetierslieux.fr/quest-ce-quun-tiers-lieu/”. Les entretiens ont été conduits séparément en décembre 2024 avec plusieurs personnes de la Boutique des sciences de l’université Lumière Lyon 2 et de la Boutique des sciences de l’université de Lille – pour mieux retrouver leurs spécificités. Les questions ont porté sur leurs modèles de gouvernance, de conduite de projets et leur capacité d’évolution et d’adaptabilité.

Une des caractéristiques des tiers-lieux repose sur la collégialité de la prise de décision. Si les universités intègrent de plus en plus souvent des personnes extérieures dans leur gouvernance, elles restent minoritaires et ne changent pas en fonction du projet. Quelle place et quel(s) rôle(s) ont vos Boutiques au sein de l’université et comment sont prises les décisions au sein de vos Boutiques ?

Boutique des Sciences de Lyon 2 : La Boutique des sciences de Lyon a rejoint l’université Lumière Lyon 2 en 2021 en intégrant sa Direction sciences et société. Elle était à son origine (2013) portée par le Pôle régional de l’enseignement supérieur de Lyon. Elle conserve aujourd’hui une couverture régionale qui inclut la région de Lyon et celle de Saint-Etienne. Son modèle est pluridisciplinaire et propose principalement un accompagnement des acteurs de la recherche participative et des stages aux étudiants de master sur les sujets déposés par les associations du territoire à ses appels à manifestation d’intérêt. Pour ses décisions, la Boutique s’appuie sur un conseil scientifique (CS) composé de 25 enseignants-chercheurs de différents sites et disciplines, d’une dizaine de représentants de la société civile et de deux étudiants. À sa création, la Boutique disposait d’un Copil (comité de pilotage) où étaient représentées les collectivités locales. Aujourd’hui seul le Ceser Le Ceser (Conseil économique, social et environnemental) Auvergne-Rhône-Alpes conseille l’ensemble des décideurs régionaux. Auvergne-Rhône-Alpes siège au CS mais le dispositif reste soutenu par les collectivités territoriales : son inscription dans le schéma de développement universitaire de la Métropole de Lyon en témoigne. C’est d’ailleurs un projet soutenu par le Conseil régional qui a lancé la Boutique. Le projet « Des chercheurs aux jardins » visait à répondre aux besoins exprimés par la Société des jardins ouvriers de Villeurbanne concernant l’envasement de la rivière Rize et les difficultés à faire évoluer les pratiques des jardiniers. Des laboratoires de recherche, des étudiants et des jardiniers y étaient impliqués.

Boutique des Sciences de Lille : Les activités de la Boutique ont officiellement commencé en 2016 sous la direction d’un comité de pilotage composé de multiples acteurs. Le projet a été construit de manière collaborative en s’appuyant sur des connaissances recueillies via une enquête sociologique auprès des acteurs susceptibles d’être impliqués dans la Boutique, une journée d’études et un “atelier scénario” organisés avec le soutien de l’association Sciences citoyennes. Quatre groupes réunissant chacun un type d’acteur (organisation de la société civile ; chercheur ; étudiant ; institution) et un membre du comité de pilotage ont imaginé et co-construit le fonctionnement, l’organisation interne et la composition de la Boutique Pour plus de détails : Lefebvre, B, Savoia, A., Bocquet, B. (2019). Perception et émergence d’une Boutique des Sciences dans la région des Hauts-de-France. Natures, Sciences, Sociétés, pp.1-8.. Aujourd’hui, elle est intégrée au Service de valorisation économique et sociétale de la recherche de l’Université de Lille qui s’adresse aux organisations de la société civile sans but lucratif et à visée d’intérêt général – dont les collectivités territoriales – de la région Hauts-de-France. La démarche utilisée repose sur la recherche action participative, impliquant l’ensemble des parties prenantes concernées dans la démarche, c’est-à-dire à toutes les étapes de la recherche. La Boutique fonctionne avec un bureau exécutif et un conseil scientifique et d’orientation pluridisciplinaire et pluri-acteurs, composé de chercheurs et de représentants de la société civile et d’institutions Pour plus de détails : Bocquet, B., Ienna, F., Legris, M., Lefebvre, B. (2022). Recherche participative, clé des recherches et innovations responsables. Le cas du dispositif Boutique des sciences de l’Université de Lille. Technologie et Innovation, 22-7, pp. 1-19..

Les Boutiques des sciences comme les tiers-lieux fonctionnent autour de projets ancrés sur leur territoire, ce sont aussi des lieux d’expérimentation. Pouvez-vous donner un exemple de projet mené dans le cadre de vos Boutiques, en décrire le mode opératoire et, si vous le connaissez, en partager l’impact ?

Boutique des Sciences de Lyon 2 : Au printemps 2023, la commune rurale de Ranchal, département du Rhône (350 habitants) a sollicité la Boutique dans le cadre de son appel à manifestation d’intérêt annuel autour d’une interrogation sur les rapports des habitants au patrimoine culturel et historique de la commune. L’attention de la commune se focalise alors sur des éléments de patrimoine singuliers (comme une station de radiodétection allemande datant de la seconde Guerre mondiale) existants mais peu valorisés et pas appropriés par ses habitants. Ce projet a été retenu à l’été 2023 par le comité scientifique de la Boutique pour faire l’objet d’un stage de recherche de 6 mois pour un étudiant de Master 2 encadré par un chercheur et impliquant les membres de la commune, investis dans le projet à toutes les étapes du processus. La Boutique a organisé le recrutement de l’étudiante ; facilité l’organisation du travail, les temps d’échanges et de prises de décision avec l’ensemble des parties prenantes ; accompagné les membres de la commune à mettre en place un Groupe ressource d’appui à la recherche et l’étudiante à l’expérimentation de méthodologies permettant de valoriser les savoirs des habitants sur la commune, à la restitution régulière de son travail auprès de la commune, ainsi qu’à sa diffusion via une synthèse de médiation. Il est difficile d’évaluer précisément l’impact de ce projet récent, même s’il a d’ores et déjà conduit à la mise en place et à la pérennisation d’un Groupe ressource pouvant s’apparenter à une commission du patrimoine dynamique au sein de la commune, nourrissant différents projets de médiation autour de la recherche (exposition, sentier pédagogique, projet d’action culturelle). Il a aussi permis de réactiver les liens autour des thématiques culturelles et patrimoniales entre la commune et l’intercommunalité. Aux dires des personnes mobilisées au sein de la commune, il a également permis de faciliter une démarche d’interconnaissance, d’interpellation et d’implication des habitants à la vie, notamment culturelle, de la commune Pour plus d’informations : https://www.univ-lyon2.fr/sciences-et-societe/boutique-des-sciences/stage-explorer-les-rapports-habitants-au-patrimoine-au-sein-dune-petite-commune-rurale.

Boutique des Sciences de Lille : De 2023 à 2024, la Boutique a accompagné une demande du service sport & culture du département du Nord en charge de l’accompagnement des musées thématiques du Nord, des musées gérés par des associations et qui ne bénéficient pas de l’appellation Musée de France délivrée par le ministère de la Culture. Afin d’adapter son accompagnement financier de ces musées, le département du Nord souhaitait connaître leurs besoins et attentes sur les sujets en lien avec la transition écologique et solidaire. Pour cela, un premier questionnaire a été élaboré afin de connaître l’existant. À partir des résultats obtenus, un atelier a été organisé avec les personnes représentant ces musées afin de connaître leurs enjeux et questionnements à ce propos. Le département du Nord et le réseau Proscitec, tête de réseau de musées thématiques en région, ont été associés à la démarche. Si le département du Nord s’intéressait au départ à la sobriété énergétique de ces musées, ces deux étapes de co-construction ont fait évoluer la question de recherche sur la thématique des transports et de la mobilité formulée par les participants et les participantes de la manière suivante : « Etude sur les besoins en lien avec l’intermodalité, afin d’adapter les équipements et organiser les réseaux et les communications muséales ». La Boutique a mobilisé une étudiante de Master 2 en aménagement et mobilité encadrée par une enseignante-chercheuse. Le travail de recherche s’est déroulé sous la forme d’entretiens et de diagnostics réalisés auprès de trois musées « cas d’école » du département : le musée de la vie rurale de Steenwerck, le musée des Bois Jolis de Felleries et la Manufacture de Roubaix. L’accompagnement de la Boutique a principalement porté sur la phase d’incubation et la co-construction de la question de recherche avec les acteurs concernés. Ce projet a conduit à la production de trois documents stratégiques à destination des trois musées accompagnés. Ces documents incluent des propositions d’actions concrètes que ce soit au sein du musée, dans la mise en réseau entre acteurs, des liens à mobiliser sur le territoire, des pistes d’aménagement pour répondre à leurs enjeux de mobilités. Il a aussi permis l’adaptation de l’offre de soutien financier du département du Nord à ces musées thématiques. Finalement, il a créé un lien entre la culture et le tourisme durable et permis de démontrer que les musées sont des lieux d’exemplarités en matière de transitions, pouvant servir à la diffusion et sensibilisation à la thématique.

Vos Boutiques sont des dispositifs bien ancrés dans vos écosystèmes. Développent-elles des partenariats ou des actions allant au-delà de leur objet d’origine ?

Boutique des Sciences de Lyon 2 : L’importance du rôle de la Boutique sur l’émergence des recherches participatives et leur accompagnement (dénommée tiers-veillance) est reconnue par les laboratoires de recherche. Elle est aussi reconnue par l’université : elle est portée par la vice-présidence Sciences et société. Malgré son implantation dans une des universités du regroupement d’établissements d’enseignement supérieur lyonnais (Comue Lyon Saint-Etienne), elle reste un service charnière pour l’ensemble des établissements de celui-ci et a travaillé avec plus de 100 associations depuis sa création. Le modèle dont elle se revendique essaime au niveau du réseau des Boutiques des sciences francophones jusqu’en Afrique. Localement, la Boutique va proposer une formation à la recherche participative aux doctorants de l’université en plus des ateliers d’émergence de la demande sociale qu’elle anime chaque année hors les murs ou à la bibliothèque universitaire. Côté associations, la Boutique a participé à la rédaction du Guide de la recherche participative publié par le Mouvement associatif Auvergne-Rhône-Alpes (LMA-aura) https://lemouvementassociatif-aura.org/wp-content/uploads/bsk-pdf-manager/2024/11/GUIDE-RECHERCHE-PARTICIPATIVE.pdf. La Comue est lauréate du label Science avec et pour la société (SAPS) du Ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont la Boutique des sciences est un des quatre axes forts.

Boutique des Sciences de Lille : La Boutique s’inscrit dans les missions fondamentales de l’université : recherche, formation et science avec et pour la société (SAPS). Elle favorise l’ouverture de l’université sur son environnement, notamment en rapprochant les enseignants-chercheurs, les étudiants et les acteurs de la société civile autour de ses projets de recherche participative. Cela contribue à enrichir les cursus académiques en intégrant des problématiques concrètes issues du terrain et en impliquant les étudiants dans des recherches participatives dans le cadre de stage ou de projets tutorés. La Boutique valorise l’interdisciplinarité en créant des ponts entre les disciplines académiques et les besoins spécifiques des acteurs locaux. Concernant les territoires, la Boutique travaille principalement avec les collectivités et les associations à visée d’intérêt général. Son ambition est de développer ses liens avec le monde socio-économique, et plus particulièrement de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans les prochaines années. La Boutique a été identifiée comme structure relais pour la région Hauts-de-France des Programmes d’actions de recherches concertés (PARC) menés par l’Ademe. L’objectif est de faire émerger des projets de recherche répondant aux défis systémiques de la transition écologique et solidaire (TES) tout en prenant en compte les besoins spécifiques des territoires. Plus généralement, le modèle de la Boutique tend à essaimer en tant que dispositif de recherche et elle participe activement au réseau international « Living Knowledge » ainsi qu’à la formation du réseau francophone des Boutiques des sciences. La Boutique entretient de nombreux liens avec la bibliothèque universitaire : accès à l’information et mise à disposition des résultats des projets et des données de la recherche (science ouverte).

Les tiers-lieux recouvrent de nombreuses réalités et leur modèle économique combine souvent une hybridation d’activités et de revenus. Comment se positionnent vos Boutiques dans le mouvement des tiers-lieux et comment envisagent-elles leur devenir ?

Boutique des Sciences de Lyon 2 : La Boutique n’est pas un tiers-lieu au sens où elle ne dispose pas de lieu physique particulier (en dehors de bureaux, salles de cours, amphis, …) – contrairement au Science shop de l’université de Groningen (Pays-Bas) qui dispose d’un café/living lab dans un centre commercial. En revanche, la Boutique accueille des associations à l’université, ce qui permet de faire bénéficier nos locaux à des acteurs extérieurs, et participe à la valorisation de leurs savoirs. La Boutique organise aussi des ateliers hors les murs dans des tiers-lieux car il est important d’aller vers pour faire du lien et dépasser l’intimidation parfois véhiculée par l’université. En cela, la Boutique est un tiers-lieu car elle hybride les publics et les types de savoirs, mais elle ne fait « que » de la recherche et pas une diversité d’activités comme les tiers-lieux. La Boutique réunit des collectifs engagés pour répondre à des enjeux du territoire mais elle reste avant tout un dispositif institutionnel de petite ampleur et sans connexions poussées avec le monde de l’entreprise ou artistique. La Boutique travaille avec de nombreux partenaires associatifs et non-lucratifs, moins avec les acteurs économiques. Le financement de la Boutique reste un sujet majeur. Son besoin de financement couvre la capacité à répondre aux sollicitations de la société et à rétribuer les stages-recherche des étudiants. C’est pourquoi, une tentative d’inclure  la valorisation de l’expertise en matière de tiers-veillance dans les budgets de recherche est actuellement expérimentée.

Boutique des Sciences de Lille : Si la Boutique et les tiers-lieux visent à décloisonner les savoirs (scientifiques, techniques, expérientiels…) et à favoriser la collaboration de différents types d’acteurs (associations, citoyens, chercheurs, collectivités territoriales…) en réponse à des enjeux territoriaux, la Boutique ne se reconnaît pas pleinement dans la notion même de « tiers-lieu ». Tout d’abord, parce qu’elle n’est pas ancrée dans un espace physique, un lieu, un cadre identifié ou permanent. Si l’espace a également son importance dans sa démarche, celle-ci repose avant tout sur la mise en réseau d’acteurs et l’accompagnement des acteurs pour qu’ils fassent de la recherche ensemble, à travers l’animation d’ateliers de travail collectif en dehors du monde académique, en dehors des laboratoires ou des universités, dans des lieux diversifiés, mais pas nécessairement des tiers-lieux. Il s’agit par exemple de lieux comme des salles des fêtes, des salles de réunions au sein de collectivités ou d’associations, de centres sociaux, etc, en fonction des acteurs mobilisés dans les projets. Mais ce qui la différencie également de ce concept, c’est que la Boutique propose avant tout une méthodologie de travail, une démarche et un accompagnement pour que les acteurs soient en capacité de faire de la recherche action participative ensemble. La démarche est donc davantage centrée sur le processus et la redéfinition des espaces sociaux, plutôt que liée à la mise en commun d’un espace ou d’outils physiques. Il est vrai que certains tiers-lieux se définissent comme des « tiers-lieux de recherche », ce qui peut évoquer des similitudes. Cependant, la Boutique ne peut pas être directement identifiée à cette appellation, car sa spécificité repose sur la facilitation de projets de recherche participative et la mise en lien d’acteurs plutôt que sur l’existence d’un lieu structurant. Dans les prochains temps, la Boutique va poursuivre son évolution, tant au niveau des partenaires que des activités et modes de financement. Côté implication des structures, ayant commencé son accompagnement auprès du monde associatif, puis l’ayant étendu aux collectivités territoriales, la Boutique pourrait désormais explorer davantage le champ de l’ESS. L’avenir de la Boutique pourrait aussi reposer sur une approche transdisciplinaire, intégrant les sciences sociales, les sciences « dures » et les sciences « de la nature ». Bien qu’il y ait une certaine incitation à l’interdisciplinarité dans les appels à projets de recherche, celle-ci reste difficile en réalité. En effet, on assiste souvent à une forme d’interdisciplinarité séquencée, juxtaposée, sans nécessaire rencontre entre les disciplines, ni même de mise en questionnement partagée d’une problématique. Or les questions de recherche liées aux besoins du territoire, et en particulier sur les transitions, sont souvent transversales et nécessiteraient davantage d’interdisciplinarité voire d’une démarche transdisciplinaire (ie allant au-delà de toute discipline). La méthode d’accompagnement de la Boutique, la RAP (Recherche-Action Participative) permettant l’implication d’une diversité d’acteurs aux différentes étapes du processus de recherche, peut accompagner ce type de projets. La diversification des modes de financement des projets, avec les réponses aux appels à projets et les soutiens de l’Ademe, de la Métropole de Lille, ou encore l’université de Lille, garantit à la Boutique la possibilité de financer et/ou d’accompagner de nombreux projets de recherche participative. L’avenir de la Boutique passe par une ouverture continue à de nouvelles collaborations, disciplines et modes de fonctionnement, tout en maintenant un engagement envers des thématiques d’intérêt général et un ancrage local fort.

Alors, les Boutiques sont-elles des tiers-lieux ? Je laisse à chacun et chacune l’opportunité d’en décider.

Crédit photo : Université Lumière Lyon 2, atelier d’émergence de la demande sociale dans un café-librairie scientifique à Villeurbanne en 2024

Cet article est publié en Licence Ouverte 2.0 afin d’en favoriser l’essaimage et la mise en discussion.