Ressource
Étude

La présente évaluation, réalisée par l’Agence Phare entre septembre 2020 et décembre 2022 à partir d’une méthodologie qualitative et participative, porte sur les effets de l’AMI sur les Fabriques de territoire. Plusieurs questions guident ce travail : dans quelle mesure l’État parvient-il à soutenir la diversité des initiatives de l’écosystème des tiers-lieux et quels sont les effets de ce soutien sur leur développement ? À quelles conditions les tiers-lieux soutenus par l’État peuvent-ils avoir des impacts sur les territoires ? Dans quelle mesure les relations entre les tiers-lieux et l’action publique en sont-elles renforcées ? Le contenu et les conclusions de ce travail visent à nourrir le débat public sur l’utilité des tiers-lieux en France, et sur les leviers que l’Etat peut mobiliser pour soutenir leur déploiement et la montée en charge de leurs activités dans les territoires

Au sein de la Coopérative Tiers-Lieux, les sujets de société choisis nous touchent souvent de manière politique et intime. Penser la transition générationnelle à venir est l’enjeu de ce plan de travail. Vieillissement, aidance, handicap, perte d’autonomie sont les domaines d’occupation du champ sanitaire et médico-social sur lequel nous nous penchons avec les porteurs de projet depuis 2018. Arrimer la démarche tiers-lieu dans le quotidien de ces structures est un processus long que nous pouvons tout juste commencer à raconter.

Les tiers-lieux offrent aujourd’hui un visage pluriel, portés par des entreprises internationales, des associations, des collectivités territoriales ou des entrepreneurs locaux. Ces dernières années, ces structures sont devenues un enjeu d’aménagement des territoires du fait de leur capacité à créer les conditions favorables au développement d’activités économiques et du lien social, y compris dans les zones rurales. Les collectivités sont nombreuses à vouloir faciliter leur implantation, notamment en dehors des zones privilégiées par les acteurs privés, et contribuer ainsi à la redynamisation de leur territoire.

Les tiers-lieux, espaces où le travail se mélange à d’autres aspects de la vie en collectif, ont connu un fort développement ces dernières années. Leur nombre a quasiment doublé en 4 ans, passant de 1800 en 2018 à 3500 fin 2022. Souvent comparés aux MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture) pour leur pluridisciplinarité, ils sont par essence multisectoriels, et proposent une grande diversité de services. De ce carrefour d’univers différents naissent des liens et des projets communs, en réponse à une volonté forte d’entrepreneuriat plus collectif et local, au point que les tiers-lieux sont devenus des lieux d’expérimentation et de création de nouvelles filières. France Active, dans le cadre de sa mission de Centre de ressources DLA Financement, a souhaité, dans une étude exploratoire, mieux comprendre les modèles économiques des tiers lieux afin de mieux les accompagner.

Cet évènement est né de l’envie partagée par l’ensemble de l’écosystème tiers-lieux de se retrouver – après plus de deux ans de crise sanitaire – pour pouvoir travailler, débattre, créer et rêver ensemble. Acteurs du mouvement tiers-lieux, partenaires publics et privés, collectivités territoriales, pionniers des lieux partagés et nouveaux collectifs qui se lancent, nous nous sommes toutes et tous retrouvé.e.s à Metz au sein du tiers-lieu emblématique BLIIIDA puis au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à Paris pour une journée de conclusion. Pendant trois jours, nous avons pu faire le bilan de ce que nous avons construit ensemble ces dernières années et écrire la suite de notre histoire commune.

En mars 2020, le projet HomeMade sortait de terre et commençait à faire parler de lui. Trois ans plus tard, ce livre vient inscrire dans l’histoire une fédération inédite, réactive et de proximité ! À l’époque, le monde de la santé ne connaît pas celui des tiers-lieux et, avec la crise Covid, ils vont découvrir une nouvelle forme de solidarité. La Coopérative Tiers-Lieux observe rapidement la mise en place d’un réseautage informel entre FabLabs, makers, couturières ou encore citoyen.nes dans leur garage ; soient 2 000 personnes mobilisées pour protéger les premières et les secondes lignes (masques, visières, surblouses…).