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Thèses et mémoires

Cette recherche s'intéresse à la régénération urbaine contemporaine dans le 18e arrondissement de Paris, avec une population majoritaide de personnes immigrés et de travailleurs. S'inspirant des géographies noires, des anthropologies de l'espace infrastructurel, des analyses queer et féministes, ce travail propose une anthropologie du pouvoir occidental qui situe la colonialité et la gouvernementalité coloniale à l'intérieur (plutôt qu'à l'extérieur) de la capitale française. Basé sur deux années de travail de terrain ethnographique et sur les archive de l'expertise urbaine, l'informalité urbaine et la spatialité locale queer et immigrée, le chercheur examine comment les experts urbains pratiquent la rénovation urbaine comme un projet d'ingénierie topographique et socioculturelle. Le chapitre 3 se concentre notamment sur les tiers-lieux en tant que sites d'ingénierie de mixité où les formes abjectes et désirables sont potentiellement hybridées.

Cette thèse s’intéresse à la re-spatialisation du travail en espace de coworking à travers le prisme de la construction identitaire et de l’identification organisationnelle des salariés en télétravail. Elle vise à mieux comprendre la reconfiguration spatiale du travail contemporain. En effet, l’hybridation d’espaces de travail, dans et hors des entreprises, participe à la construction de l’identité au travail et de l’identification organisationnelle. Nous étudions le cas particulier des espaces de coworking qui se sont fortement développés et qui accueillent de plus en plus de salariés. Nous avons mis en œuvre une ethnographie organisationnelle menée au sein de deux réseaux d’espaces de coworking. Nous l’avons associée à un dispositif d’entretiens individuels répétés auprès de salariés. Ce dispositif longitudinal a permis de suivre la construction identitaire de nos participants en lien avec leur expérience socio-matérielle dans l’espace de coworking. Nos analyses processuelles montrent tout d’abord un processus itératif de travail identitaire continu, avec des phases conscientes et inconscientes, induit par l’usage de l’espace de coworking. Nous explicitons ensuite les microprocessus organisationnels par lesquels les salariés construisent leurs identités et leurs identifications organisationnelles suivant une perspective dramaturgique. En particulier, notre recherche identifie et caractérise un rôle nouveau, dual : le rôle de salarié-coworker qui peut s’interpréter de plusieurs manières. Ce travail de recherche contribue à trois champs de la littérature organisationnelle : l’identité, l’espace organisationnel et les espaces de coworking. Il propose également des pistes de réflexion et d’actions managériales, pour les entreprises et pour les espaces de coworking, dans un contexte de développement du télétravail dans ces espaces alternatifs

Peut-on réellement définir une alimentation commune, sachant que les choix et pratiques alimentaires sont socialement déterminés et culturellement diversifiés ? Ce mémoire abordera cette problématique à travers le projet Caissalim, une expérimentation lancée à Toulouse en janvier 2023. Pour y répondre, nous nous intéresserons à la figure du participant investit dans la construction de la Caisse Alimentaire, en identifiant leurs profils sociaux et alimentaires, en explorant leurs motivations à participer, et en étudiant leur processus de décision collective sur ce que pourrait être une alimentation, communément définie, de qualité. Ce mémoire est structuré en quatre parties principales. La première partie établit le cadre théorique nécessaire pour comprendre le sujet. Nous explorerons les défis du système alimentaire actuel et de la précarité alimentaire, examinerons les moyens par lesquels les citoyens peuvent s'engager dans l'alimentation à travers des initiatives alternatives, et évaluerons l'apport que la sociologie de l'alimentation peut avoir dans cette étude de cas. La deuxième partie se concentrera sur le contexte du stage et de l'étude, en présentant la problématique ainsi que les hypothèses formulées, et en détaillant la méthodologie utilisée pour le recueil des données. La troisième partie exposera les résultats obtenus sur le terrain, à partir d'entretiens et d'observations, ainsi que leurs analyses. Enfin, la quatrième et dernière partie discutera ces résultats en proposant des profils-types et des monographies, et se conclura par des propositions pour de futures recherches quant au sujet de l’émancipation.

Ce mémoire propose de s’intéresser aux espaces communs, aux tiers-lieux, qui revendiquent une pratique féministe, s’interrogent sur leurs manières de faire et oeuvrent à proposer des espaces plus inclusifs et empouvoirants pour les femmes et les personnes issues de minorités de genre.

Les tiers-lieux sont aujourd’hui de plus en plus médiatisés, alors même que nous avons encore du mal à définir, voire à distinguer ce qui est un tiers-lieux ou non. Dans ce cadre, cette recherche met l’accent sur les travailleur.euse qui font fonctionner ces espaces de sociabilité. Là où la recherche sur ces travailleur.euses est encore bien maigre, nous avons pour ambition d’étudier leur travail, leurs missions et la valorisation de celui-ci. Ainsi, nous mobilisons le concept de «vrai boulot» pour tenter de saisir quel est le travail qui fait sens pour ces travailleur.euses ? Qu’est-ce qui dans la spécificité de leur travail les motive pour travailler dans les tiers-lieux ? À travers une enquête clinique auprès de dix travailleur.euses de tiers-lieux associatifs rennais, nous dressons un portrait de l’environnement de travail, des registres de satisfaction du travail, ainsi que de la signification du travail dans ces lieux particuliers. C’est à partir de ces éléments que nous construisons une compréhension plus fine du travail qui fait sens, c’est-à-dire du travail qui permet de saisir pourquoi les travailleur.euses «se lèvent le matin». Nous comprenons à travers cette étude que malgré un travail qui peut amener à des épuisements professionnels, à un salaire précaire et à un manque de reconnaissance, les travailleur.euses de tiers-lieux effectuent leur travail en tiers-lieux pour garantir un service à autrui et afin de s’exprimer à travers leur mission.

Ce travail analyse comment les autorités publiques parisiennes ont utilisé deux formes d’urbanisme pour élaborer et intégrer un écoquartier dans un environnement urbain existant : la transformation de l’ancien hôpital de Saint-Vincent de-Paul en écoquartier. Dans un premier temps, des processus de concertations citoyennes ont été organisés pour recueillir l’opinion des habitants du quartier afin de comprendre et de mieux intégrer cet environnement urbain déjà existant. Ensuite un projet d’occupation transitoire : Les Grands Voisins a été monté par trois associations : l’association Aurore, Plateau Urbain et Yes We Camp.