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Publications scientifiques

Cet article examine la conceptualisation du terme « tiers lieu » dans la politique française, en soulignant son potentiel à offrir une alternative au « tournant infrastructurel » dans la politique territoriale. En se concentrant sur les « tiers lieux culturels » (TLC), il examine l'émergence de ce concept, son adoption par les acteurs publics à différents niveaux en France et ses implications pour ceux qui gèrent ces espaces, tout en abordant les controverses qui y sont associées.

Cette communication examine l'utilisation de la méthode Q pour comprendre la dynamique de fréquentation des tiers-lieux (TL), en particulier ceux relevant de l'économie sociale et solidaire (ESS) qui endossent un rôle de transformation sociale. L'étude se concentre sur l'atelier de cuisine d'un TL spécifique, La Cocotte Solidaire, pour explorer les motivations et les points de vue variés des participants, démontrant comment la méthode Q peut révéler des profils d'usagers distincts et la dynamique d'interaction au sein de ces espaces. Dans le cadre d’une recherche-action, la méthode Q offre une approche systématique et transparente pertinente pour saisir la subjectivité, ses résultats sont en revanche très contextualisés et difficiles à généraliser.

Les enjeux de transition des systèmes de travail vers la soutenabilité conduisent l’ergonomie à revisiter ses concepts et méthodes pour intervenir auprès d’organisations qui ne sont pas, historiquement, dans son périmètre d’intervention. C’est le cas des organisations alternatives qui visent une utilité sociale et environnementale en se différenciant des modèles économiques capitalistes et des modèles d’organisation du travail hiérarchiques. L’objectif de cette communication est d’apporter des éléments de réflexion sur la manière dont peut se construire un diagnostic ergonomique pour révéler et discuter les enjeux de travail dans ces organisations. Nous prenons le cas d’une intervention réalisée dans une ferme collective développant un projet de tiers-lieu nourricier pour illustrer comment nous avons construits deux outils pour formaliser l’organisation mise en place par les travailleurs, les étapes de transition de cette organisation et les effets sur les activités humaines.

Ayant longtemps symbolisé l’inefficacité de la propriété partagée, les communs réapparaissent aujourd’hui comme un principe efficace de lutte sociale et culturelle contre le néolibéralisme. Les communs sont également au cœur d’un débat académique interdisciplinaire qui a trouvé d’importantes applications dans le domaine des études urbaines et des politiques culturelles. Dans cet article, nous analysons les origines de la diffusion du vocabulaire et des pratiques des communs dans des espaces culturels gérés par des communautés à Naples, Marseille et Athènes, et nous discutons de leur relation avec les politiques publiques. Nous identifions trois attitudes politiques différentes à l’égard des communs : le conflit et le dialogue, les multiples voies de co-développement des politiques, et l’indifférence. Ces attitudes révèlent des enjeux fondamentaux liés à la relation entre les communs et les autorités étatiques, tels que l’agonisme, la cooptation et l’évitement mutuel. En nous engageant avec le concept de « nouveau municipalisme » et les partenariats potentiels entre les communs et l’État, nous suggérons qu’une voie fondée sur la confiance mutuelle, l’indépendance et l’adoption d’une approche fondée sur les droits culturels peut permettre de nouvelles collaborations entre décideurs politiques et militants.

La France compte aujourd’hui plus de 3500 tiers-lieux. Mais que sait-on vraiment de ces lieux ? Depuis une dizaine d’années, la recherche s’est penchée sur ce phénomène, produisant de nombreuses analyses qui en explorent les multiples facettes. Publiés aux Éditions Le Bord de l'eau, coordonnés par l’Observatoire de France Tiers-Lieux, ces premiers Cahiers de Recherche réunissent une vingtaine de contributions de chercheurs, praticiens et acteurs impliqués dans le développement des tiers-lieux. Ce recueil constitue un panorama inédit de l’état actuel de la recherche sur les tiers-lieux, en croisant des disciplines variées et des approches complémentaires. Plongez au cœur des questionnements qui traversent les tiers-lieux et ceux qui les étudient : des modèles économiques traditionnels ou approches par les communs ? institutionnalisation ou récupération ? pourquoi autant de réseaux de tiers-lieux ? quels impacts territoriaux ? lutter contre la gentrification ou y contribuer ? peut-on faire de la recherche en tiers-lieux ?

S’entreformer : entreprendre et se former ou, plus précisément, se former à entreprendre et se former à la formation entre professionnel.les engagé.es dans l’entrepreneuriat. Tel est le projet porté par un « collectif » au sein d’un Tiers-lieu. L’entrepreneuriat promu par ce collectif concerne avant tout des femmes porteuses de projets d’activité qui, peu ou prou, visent à rompre avec certains rapports de « domination », à rechercher une forme d’autonomie dans les rapports d’activité et de travail. Cette position comme ce désir d’en sortir se construisent dans l’éducation, les interactions avec le milieu, et leurs prolongements domestiques et intimes, d’où le besoin conjoint de développer l’entrepreneuriat et la formation. En articulant deux points de vue, celui de la recherche et celui de l’action entrepreneuriale, cette contribution présente les premiers enseignements, à la fois politiques et théoriques, de cette expérience collective en cours ; ces enseignements sont élaborés puis décryptés avec le regard et les instruments de la didactique professionnelle.