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Thèses et mémoires

Les tiers-lieux sont aujourd’hui de plus en plus médiatisés, alors même que nous avons encore du mal à définir, voire à distinguer ce qui est un tiers-lieux ou non. Dans ce cadre, cette recherche met l’accent sur les travailleur.euse qui font fonctionner ces espaces de sociabilité. Là où la recherche sur ces travailleur.euses est encore bien maigre, nous avons pour ambition d’étudier leur travail, leurs missions et la valorisation de celui-ci. Ainsi, nous mobilisons le concept de «vrai boulot» pour tenter de saisir quel est le travail qui fait sens pour ces travailleur.euses ? Qu’est-ce qui dans la spécificité de leur travail les motive pour travailler dans les tiers-lieux ? À travers une enquête clinique auprès de dix travailleur.euses de tiers-lieux associatifs rennais, nous dressons un portrait de l’environnement de travail, des registres de satisfaction du travail, ainsi que de la signification du travail dans ces lieux particuliers. C’est à partir de ces éléments que nous construisons une compréhension plus fine du travail qui fait sens, c’est-à-dire du travail qui permet de saisir pourquoi les travailleur.euses «se lèvent le matin». Nous comprenons à travers cette étude que malgré un travail qui peut amener à des épuisements professionnels, à un salaire précaire et à un manque de reconnaissance, les travailleur.euses de tiers-lieux effectuent leur travail en tiers-lieux pour garantir un service à autrui et afin de s’exprimer à travers leur mission.

Ce travail analyse comment les autorités publiques parisiennes ont utilisé deux formes d’urbanisme pour élaborer et intégrer un écoquartier dans un environnement urbain existant : la transformation de l’ancien hôpital de Saint-Vincent de-Paul en écoquartier. Dans un premier temps, des processus de concertations citoyennes ont été organisés pour recueillir l’opinion des habitants du quartier afin de comprendre et de mieux intégrer cet environnement urbain déjà existant. Ensuite un projet d’occupation transitoire : Les Grands Voisins a été monté par trois associations : l’association Aurore, Plateau Urbain et Yes We Camp.

Cette thèse en anthropologie analyse la manière dont la participation des citoyens dans les lieux de fabrication numérique à Barcelone (Ateneus de Fabricació, makerspaces, FabLabs) joue un rôle dans l’émergence de potentialités sociopolitiques, notamment concernant la production de communs et le partage du pouvoir en matière technologique. À partir d’une méthodologie qualitative qui inclut la recherche documentaire, des observations ainsi que des entrevues, cette recherche ethnographique sur les imaginaires sociotechniques makers menée à Barcelone en Catalogne, de septembre 2020 à février 2022, dévoile également des liens entre les makerspaces et les infrastructures industrielles urbaines.

La thèse porte sur l’analyse de la construction d’un PTCE pour contribuer à créer une dynamique d’entrepreneuriat de territoire, à travers une étude processuelle de cas unique enchâssée (Musca, 2006), la SCIC Clus’Ter Jura, et d’une recherche-intervention en CIFRE (David, 2000 ; Aggeri, 2016) entre 2017 et 2021. L’analyse montre une très forte capacité d’impulsion avec un positionnement très large, conduisant à un effet de juxtaposition de nombreux éléments (personnes, projets, dispositifs, financements, etc.) artificiellement lié par la SCIC. Cela génère à court terme de l’engouement, de l’espoir, de l’envie, des rencontres, des apprentissages, etc. Mais, en l’absence de construction d’un contexte suffisamment favorable, cela se transforme à moyen / long terme en flottement voire concurrence, et en RPS conséquents pour les salariés.

Ce mémoire explore le concept de tiers-lieu, tel qu'initialement proposé par Ray Oldenburg, et examine son évolution et sa réinterprétation dans la littérature sociologique contemporaine. À travers une analyse thématique approfondie, l'étude met en lumière les caractéristiques essentielles des tiers-lieux selon Oldenburg, telles que la neutralité, l'accessibilité et la convivialité, tout en soulignant les tensions et les contradictions qui émergent lorsque ce concept est appliqué dans des contextes modernes. Le travail critique également la manière dont le concept a été récupéré et transformé par le capitalisme contemporain, notamment dans les espaces de coworking et autres environnements de travail flexibles.

Lise Allard, durant son master 2 à l’École des Hautes Études en Santé Publique, a mené une réflexion sur “les espaces physiques et relationnels pour agir sur soi”. Elle prend l’exemple du tiers-lieu Le Parallèle pour questionner l’accompagnement de personnes vulnérables, la puissance des espaces de l’entre-deux comment levier du mieux-être et l’appropriation collective comme outil d’émancipation. Dans un premier temps, elle s'intéresse à la manière dont le projet du tiers-lieu le Parallèle a été réfléchi, quels objectifs et valeurs ? Quelle place avaient les contributeur.ices dans la structure et comment ces dernier·e·s ont investi·e·s le lieu ? Elle étudie la manière dont la santé mentale est petit à petit apparue dans les discussions pour finalement s’intégrer dans les missions des membres de l’équipe. Dans un second temps, elle se demande comment l’organisation de l’espace physique du lieu et sa facilité d’accès permettent un mieux-être, de favoriser la mise en collectif et de pouvoir élaborer un espace à soi, un chez-soi. Enfin, elle questionne la place du travail d’accompagnement. Comment ce dernier est construit et quelles interactions existent avec les autres structures et travailleurs sociaux, culturels, médicaux du territoire ? Elle finit par interroger la place que peut prendre un lieu comme le Parallèle dans notre société.