Depuis une dizaine d’années, des nouveaux acteurs inventent des “lieux-projets” identifiés comme des endroits d’un genre nouveau. Leur taille peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés. Ils suscitent l’attention de nombreux acteurs (élus locaux, ministères, aménageurs, promoteurs, acteurs sociaux), car dans des délais courts et à des coûts souvent inférieurs aux coûts habituels d’intervention urbaine, ils réussissent à produire des usages nombreux, une économie locale, une dynamique de quartier, et des coopérations multiples. Ces lieux-projets ont une dimension immatérielle par la production d’une identité collective et l’émergence d’une communauté (usagers, professionnels, riverains, bénévoles…), mais ils sont d’abord des lieux physiques. Ils donnent lieu à une production immobilière, avec la particularité que ces “mètres carrés” sont créés sans forcément les construire ou les posséder, et dans la totalité des cas étudiés dans cette étude, sans perspective de vente. L’analyse produite dans cette étude s’appuie sur des entretiens réalisés auprès des responsables d’un panel de ces dix structures : Communa, La Cordée, Darwin, Fabrique Pola, La Lune Rousse, Make Ici, Plateau Urbain, Sinny&Ooko, Social Bar et Yes We Camp.
Lire l'étude